LES SOINS FONT PARLER LA POUDRE

Au même titre que les solides, les poudres commencent à être plus nombreuses sur le marché des soins. Des jeunes marques ont fait de cette galénique un élément de différenciation qui plus est écoresponsable. Pourquoi formuler un soin sous la forme de poudre ?

 

Les marques s’intéressent souvent aux formulations en poudre dans un enjeu de respect de l’environnement, en plus de leurs propriétés sur la peau. « Le premier objectif des produits Sineaqua, sans eau, est la préservation de cette ressource qui se raréfie », déclare Pierre Maillé, fondateur de cette toute jeune marque. Ce n’est pas le seul atout. Formuler un cosmétique en poudre, permet de faire l’impasse sur des conservateurs, des additifs, des stabilisants, et ne garder que l’essentiel des principes actifs. C’est ce qui a plu à Hélène Azancot, fondatrice de la nouvelle marque de soins Yodi : « Tous nos nettoyants contiennent des prébiotiques et sont très doux afin d’obtenir une grande affinité avec la peau, sans potentiel irritant. Ils peuvent être utilisés quotidiennement (…). De nombreux actifs hydrophiles se déstabilisent dans l’eau. Une formule poudre est anhydre ce qui permet aux actifs comme la vitamine C que nous utilisons de rester stable et ce jusqu’à la fin du flacon ». L’absence d’eau « garantit une bonne conservation tant que les packs sont à l ’abri de l ’humidité. Nos produits se gardent environ 36 mois », complète le fondateur de Sineaqua. Au-delà de son originalité, la poudre doit rester efficace et sensorielle. Sineaqua a, par exemple, travaillé avec une base lavante et une moussante naturelle d’origine végétale ainsi que des principes actifs tels que les plantes ou la lave. « Nous utilisons des formulations issues d ’une cosmétique artisanale traditionnelle de Provence. Outre le fait qu’elles sont naturelles et biodégradables, ces formules utilisent un principe de synergie entre éléments pour obtenir l ’effet revendiqué en fonction du cheveu, de la peau », explique Pierre Maillé.

Côté coût, la formulation poudre n’est pas plus chère à formuler en soi. En revanche, les « formules étant brevetées, la recherche et le développement en amont ont pris beaucoup de temps et ont impliqué un coût significatif », constate Hélène Azancot. Pour Pierre Maillé, « les coûts d’amortissement d’investissement des machines et des ingrédients sont les plus spécifiques à ce type de formulation. Nous avons fait le choix d ’une formulation haut de gamme sans compromis sur la qualité. Nous sélectionnons les meil- leurs ingrédients dans chacun des secteurs ».

Le pack, véritable enjeu

Si un cosmétique en poudre est léger, « un flacon de shampooing de 40 g de poudre pèse moins qu’un citron », remarque la fondatrice de Yodi, il requiert un condi- tionnement étanche à l’humidité. « La recherche en termes de pack nous a pris autant de temps que celle des formules », justifie Hélène Azancot dont les poudres Yodi sont enfermées dans des emballages en aluminium, recyclables indéfiniment. L’étiquette est en cellulose de bois biodé- gradable « pour éviter que le papier ne se détériore avec l ’humidité ». Chez Sineaqua, les packs des poudres sont fabriqués en plastique recyclé et recyclable et sont rechargeables. Les recharges sont en sachet kraft. « Nous cherchons à améliorer nos packs. Les matières des packs biosourcés proviennent souvent de l’étranger ce qui est en contradiction avec notre démarche globale de protection de l’environnement », reconnaît Pierre Maillé. L’engage- ment environnemental jusqu’au bout.

Marie Ducoudray

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